english 

Malek Bens­maïl est né à Cons­tan­tine (Algé­rie) en 1966. Très tôt il a tourné des films en Super 8. Depuis ses études en cinéma à Paris et sa forma­tion aux studios Lenfilm à Saint-Péters­bourg, il s’est consa­cré au cinéma du réel.

Tous ses films sont liés à l’his­toire de son pays. Son style ciné­ma­to­gra­phique dessine les contours complexes et sensibles de l’hu­ma­nité. Pour le réali­sa­teur, le cinéma est avant tout un moyen au service de la réflexion et des échanges cultu­rels. Applau­dis par la critique, ses films ont reçu des prix dans de nombreux festi­vals autour du monde. 

En 2010, il est Lauréat de la Villa Kujuyama (Villa Méde­cis Asie) à Kyôto pour son projet de long métrage Odys­seys.

En 2020, Malek Bens­maïl est nommé membre de l’Aca­dé­mie des Oscars.

Master Class Apt with Olivier Barlet 

BONUS : CONVERSATION VIDÉO
Jean-Philippe Tessé des Cahiers du Cinéma ques­tionne le cinéaste sur ses influences, sa pratique de mise en scène et de montage, son rapport au mili­tan­tisme, ses désirs de cinéma, et le portrait de l’Al­gé­rie contem­po­raine qu’il dresse dans son travail.

La Bataille d’Al­ger, un film dans l’His­toireEn 2017, Malek signe un nouveau long-métrage docu­men­taire sur le film de Ponte­corvo, La Bataille d’Al­ger réalisé en 1965 qui a obtenu un Lion d’Or à Venise en 1966. Un retour sur ce film mythique avec des témoi­gnages et archives excep­tion­nelles. Ce film est distri­bué par la société améri­caine Jour­ney­films.

En 2015 est sorti sur les écrans Contre-Pouvoirs, un long métrage sur le célèbre quoti­dien El Watan, filmé durant la prési­den­tielle 2014. Un hommage au travail des jour­na­listes algé­riens.

Malek Bens­maïl eu l’hon­neur d’être en rési­dence à la Villa Kujoyama pour son projet Odys­seys.

Son dernier long-métrage, La Chine est encore loin (2010) a remporté le Grand Prix du Dokfilm­fes­ti­val de Munich et le Prix du Jury au Festi­val des 3 Conti­nents. Alié­na­tions (2004) lui avait valu le Library Award au Festi­val du Cinéma du Réel et le Prix Magno­lia au Festi­val de Shan­ghaï et de nombreux prix à travers le monde.

Malek Bens­maïl signe en 2013 pour « Marseille, Capi­tale Cultu­relle Euro­péenne », un film/instal­la­tion, Ulysse, le brûleur de fron­tières et la mer blanche du milieu.

En 2010La Chine est encore loin, chro­nique située dans les Aurès et trai­tant de la trans­mis­sion des savoirs en Algé­rie 50 ans après l’In­dé­pen­dance, sort sur les écrans français et algé­riens.

Guerres secrètes du FLN en France (2012) revient sur l’his­toire peu connue du combat mené par le FLN sur le terri­toire français lors de la guerre d’In­dé­pen­dance.

En 2005Le Grand Jeu, censuré en France et inter­dit d’an­tenne en France et en Algé­rie, inter­roge la complexité d’une démo­cra­tie balbu­tiante en étudiant la fabri­ca­tion d’un homme poli­tique « d’op­po­si­tion » lors de la dernière campagne prési­den­tielle algé­rienne.

Dans Alié­na­tions (2004), il suit méde­cins et malades dans le service de psychia­trie de Cons­tan­tine, sa ville natale, et tente modes­te­ment de comprendre les souf­frances que peuvent vivre aujourd’­hui les algé­riens.

Algé­rie(s) (2002) est une longue enquête menée avec Thierry Leclère sur la décen­nie sanglante en Algé­rie.

En 2001, Plai­sirs d’eau, pour se puri­fier de tous les maux de son pays, il réalise un film sur le rapport de l’Homme avec les bains à travers le monde: de Tokyo à Buda­pest, et d’Is­tan­bul à Helsinki.

Boudiaf, un espoir assas­siné (1999), un docu­men­taire sur le président algé­rien assas­siné en direct à la télé­vi­sion, six mois après son retour d’un exil de trente ans. Un film qui donnera matière à une fiction courte, Demô­kra­tia (2000), fable philo­so­phique sur la machi­ne­rie du pouvoir absolu dans un pays tota­li­taire imagi­naire.

Des vacances malgré tout… (2001), tourné avec une famille émigrée hors du commun, décrit la rencontre diffi­cile entre ceux qui ont émigré et ceux qui sont restés au pays.

DéciB­led, l’an­née 1998 est consa­crée à un film musi­cal qui dresse un portrait de cinq musi­ciens algé­riens en exil, derrière l’arbre Raï qui cache la forêt.

Alge­rian TV Show (1997),  un court métrage pour Canal+. Télé­vi­sion, para­boles et auto­dé­ri­sion dans le quoti­dien diffi­cile des algé­riens.

Terri­toire(s) (1996), confron­tant images d’ar­chives, extraits de films de propa­gande, de fictions, et images docu­men­taires, met en pers­pec­tive les violences archaïques en Algé­rie et dans le Monde arabe et les violences post-modernes et média­tiques en Occi­dent.

Les films du cinéaste ont été diffu­sés à travers les chaines de télé­vi­sions du monde :  France 2, France 3,  France 5, Arte, M6, Canal+, La Chaine Histoire, RTBF, VRT Belgique, BBC, Chanel 4 UK, Kunts­kan­nal et SBS Pays-Bas, YLE Finlande, El Arabia, SBS Austra­lie, TRT Turquie, 2M Maroc, TV 3 Espagne, RTS Suisse, Univers­ci­né…

English Bio-filmo

Read the bio-filmo­gra­phy

Malek Bens­maïl was born in Cons­tan­tine, Alge­ria in 1966. Early in his youth, he shot films in Super 8. Since comple­ting his film studies in Paris and trai­ning at Lenfilm studios in Saint Peters­burg, he has devo­ted his film­ma­king efforts to the docu­men­tary genre. All of his films relate to the history of his coun­try.

His signa­ture cine­ma­to­gra­phy depicts the complex, sensi­tive contours of huma­nity. His aim is to use film as a medium for cultu­ral reflec­tion and compa­ri­son.

His films have recei­ved criti­cal acclaim and have won awards at a number of festi­vals world­wide.

In 2010, he is laureate of the Villa Kujuyama (Villa Méde­cis Asia) in Kyôto for his feature film project Odys­seys.

In 2020, Malek Bens­maïl is nomi­na­ted member of the Oscars Academy.

The Battle of Algiers, a film within History. In 2017, Malek signs a new feature-length docu­men­tary on Ponte­cor­vo’s film The Battle of Algiers, direc­ted in 1965, which won a Golden Lion in Venice in 1966. A return on this mythi­cal film with excep­tio­nal testi­mo­nies and archives. This film is distri­bu­ted by the Ameri­can company Jour­ney­films.

In 2015, Malek Bens­mail signed CONTRE-POUVOIRS (CHECKS & BALANCES). He set up his camera in the news­room of the famous daily paper El Watan, the spea­rhead of the Alge­rian inde­pendent press to film the proce­dures and thought processes behind jour­na­lism during the last presi­den­tial elec­tion.

In 2013, he direc­ted a movie and the instal­la­tion for Marseille capi­tale cultu­relle: ULYSSE, « the burner borders and the white middle sea ». The direc­tor Malek Bens­maïl has desi­gned a Ulysse today, a Ulysses « burner borders », went to meet his contem­po­ra­ries. This man « out of nowhere, at home everyw­here » is to listen to those he meets when docked in a port of Medi­ter­ra­neans.

Malek Bens­maïl direc­ted in 2012 SECRET WAR OF THE FLN IN FRANCE, a docu­men­tary for France 2 and RTBF.

In 2010, his latest feature-length docu­men­tary, CHINA IS STILL FAR, will be relea­sed in French and Euro­pean movie theatres. The film focuses on child­hood and know­ledge trans­fer in Alge­ria, 50 years after inde­pen­dence. It is a chro­nicle filmed throu­ghout the chan­ging seasons of a village, Aurès, the “cradle of the Alge­rian Revo­lu­tion”. The film is in line with his previous work and his memo­ries of the deco­lo­ni­za­tion that began over ten years earlier. This film won THE BEST DOCUMENTARY PRIZE IN 9TH DIGITAL FESTIVAL IN PARIS, THE SPECIAL JURY PRIZE IN THE 3 CONTINENTS FESTIVAL IN NANTES, and BEST AWARD IN DOK FEST IN MUNICH.

As the summer of 2003 flies by, he directs an urgent film, ALIENATIONS, a film that pays homage to his father, a psychia­trist. By follo­wing doctors and patients at the psychia­tric service in Cons­tan­tine, where he was born, he modestly attempts to unders­tand the suffe­ring with which Alge­rians live, confron­ted by many ideas: reli­gious, poli­ti­cal, econo­mi­cal, and fami­lial. The film won many prizes, inclu­ding the “GRAND PRIX DES BIBLIOTHÈQUES” IN THE FESTIVAL DU CINÉMA DU RÉEL IN PARIS and THE MAGNOLIA AWARD FOR THE BET DOCUMENTARY AT THE INTERNATIONAL FESTIVAL OF SHANGAÏ.

ALGERIA’S BLOODY YEARS, in 2002, is a long and passio­nate quest, led with Thierry Leclère, to docu­ment a bloody decade in Alge­ria, and filmed in two 80-minutes sections. It is shown in many places around the world and receives a number of prizes.

THE BATHS OF THIS FLOATING WORLD, is a film that seems like a neces­sary puri­fi­ca­tion after the violence of obses­si­vely ques­tio­ning human trage­dies in his previous work. This is where the idea of collec­tive and public bathing came from. It is a first encoun­ter with Japan, an idea and a compul­sion that he proposes for the Villa Kujoyama, Kyoto, for the year 2009.

In 1994, he directs TERRITORIE(S), a 30-minutes film based on a crea­tive montage combi­ning archi­val images, excerpts from propa­ganda films and fiction, and filmed images. The film is a very perso­nal look that over­laps a discourse that puts into pers­pec­tive the archaic violence in Alge­ria and the Arab world on the one hand, and the post-modern violence of the West on the other. THIS FILM WON “BEST DOCUMENTARY DISCOVERY” AT THE FESTIVAL OF NEW CINEMA IN MONTREAl.

In 1998, at the request of France Insti­tut Natio­nal de l’Au­dio­vi­suel and the network Arte, he co-directs a poli­ti­cal docu­men­tary, BOUDIAF, AN ASSASSINATED HOPE on the Alge­rian president who was assas­si­na­ted live on tele­vi­sion, six months after his return from a 30-years exile.

This film provides the mate­rial for a short fiction, DÊMOKRATIA, which shows on Arte in 2002. DÊMOKRATIA is a philo­so­phi­cal fable about the machi­nery of abso­lute power in an imagi­nary tota­li­ta­rian coun­try. The approach taken strictly was to main­tain a light oscil­la­ting between reality and fiction.

Again in 2001, he wins the “PRIX DU PATRIMOINE” AT THE FESTIVAL DU CINÉMA DU RÉEL IN PARIS for a docu­men­tary, DES VACANCES MALGRÉ TOUT (HOLIDAYS DESPITE ALL). Featu­ring an out-of-the-ordi­nary emigrant family, the film shows a diffi­cult encoun­ter between those who have emigra­ted and those who have remai­ned in their coun­try.