Les cinéastes Malek Bens­mail et Salem Brahimi sont invi­tés à rejoindre la liste des 810 nouveaux membres de l’Aca­dé­mie des Oscars, qui s’est ouverte sur d’autres natio­na­li­tés, selon les respon­sable de l’or­ga­ni­sa­tion.

Né en 1966 à Cons­tan­tine, Malek Bens­mail a fait ses débuts dans le cinéma amateur, avant de pour­suivre une forma­tion à Paris, puis à Saint Peters­burg en Russie, pour allier plus tard sa passion du cinéma à son enga­ge­ment pour son pays, auquel il consa­crera une filmo­gra­phie dédiée au docu­men­taire de créa­tion.

A travers des théma­tiques ciblées, le cinéaste va mettre à nu les travers et la complexité de l’in­di­vidu, dans des films-docu­men­taires en lien avec, entre autres sujets, la société, la tradi­tion, l’iden­tité et la moder­nité.
Plusieurs fois distin­gué, Malek Bens­mail compte à son actif une ving­taine de docu­men­taires dont, « Déci­bled » (1998), sur la nouvelle scène musi­cale algé­rienne, « La Chine est encore loin » (2008), ou la vie d’un des villages des Aurès, berceaux de la Révo­lu­tion, 50 ans après l’In­dé­pen­dance, « 1962, de l’Al­gé­rie française à l’Al­gé­rie algé­rienne » (2012) et « La Bataille d’Al­ger, un film dans l’his­toire » (2017).

Produc­teur, réali­sa­teur, scéna­riste et acteur, Salem Brahimi est né en 1972 à Londres. Après « Rain­bow pour Rimbaud » de Jean Teulé en 1995, il coréa­lise en 2010 avec Cher­gui Khar­roubi, « Africa is Back- The 2nd Pana­fri­can Cultu­ral Festi­val of Algiers », un film-docu­men­taire sur le 2e Festi­val Pana­fri­cain d’Al­ger, tenu en 2009.

Après la réali­sa­tion d’un docu­men­taire sur l’Emir Abdel­ka­der, il signe, en 2014, le long métrage de fiction, « Main­te­nant, ils peuvent venir », adapté du roman éponyme d’Arezki Mellal, avec qui il a coécrit le scéna­rio.
Salem Brahimi a par ailleurs produit plusieurs longs métrages de fiction et docu­men­taires, à l’ins­tar de, « Selves and Others » (2002) d’Em­ma­nuel Hamon, « Mon Colo­nel » (2006) de Laurent Herbiet, « Cartouches Gauloises » (2007) de Mehdi Charef, « Eden à l’Ouest » (2009) de Costa-Gavras (2009), ou encore, « A mon âge je me cache encore pour fumer » (2016) de Rayhana Ober­meyer.

L’Aca­dé­mie des arts et sciences du cinéma, plus connue sous l’in­ti­tulé de « Acadé­mie des Oscars », avait annoncé en 2016 un double­ment du nombre de femmes et d’aurtes caté­go­ries sous-repre­sen­tées à hori­zon 2020, car critiquée durant plusieurs années et long­temps jugée décon­nec­tée de la société.
Afin de tenir ses objec­tifs, l’Aca­dé­mie a triplé ses effec­tifs étran­gers qui sont désor­mais plus de 2.100 (sur un peu moins de 10.000 au total), repré­sen­tant 68 natio­na­li­tés. (APS)